J’ai voulu explorer le cours du fleuve Var depuis son embouchure dans la zone urbaine de l’aéroport de Nice jusqu’aux montagnes de l’arrière-pays.

Le Var est un fleuve assez court mais impétueux en raison d’un large bassin versant de 2812 kilomètres carrés. En remontant le lit du fleuve, j’ai découvert des territoires sauvages, peu fréquentés et quasiment inhabités, qui demeurent à l’écart de considérations touristiques. Ces territoires sont entrecoupés de zones structurellement proches des périphéries urbaines avec voies de chemin de fer, installations industrielles et viaducs routiers. Ce sont des lieux peu considérés ou l’on ne fait que passer pour se rendre dans les stations de ski ou dans le parc du Mercantour, un no man’s land qui évoque un pays incertain et parfois hostile à certaines saisons.

Si tant est que le photographe est un révélateur des choses que nous ne regardons pas, je me suis attaché à montrer la complexité et la poésie de ces paysages transformés, remarquables mais négligés. Je me suis intéressé aux constructions anciennes et modernes ; aux oppositions entre espaces sauvages et exploités, autant de situations incertaines et peu comprises. Ces confrontations racontent sur une longueur de cours d’eau de quelques dizaines de kilomètres, la relation complexe, à la fois autoritaire et affective, que nous entretenons avec nos environnements naturels.

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